la cotisation,
c'est révolutionnaire
Les cotisations sociales représentaient 45 % du salaire total, il n'y a pas si longtemps (avant les réformes de Macron), autrement dit nous avions déjà socialisé près de la moitié des revenus du travail. Alors pourquoi interrompre le mouvement de socialisation ? Nous pouvons très bien socialiser une premier niveau de salaire inconditionnel et, un jour, imaginer socialiser l'intégralité de la valeur ajoutée ? Une caisse verserait les salaires comme aujourd'hui nous versons les retraites. Une autre financerait le secteur public et l'extension de la gratuité. Une troisième caisse serait consacrée aux investissements utiles à la société, autrement dit financerait la créations d'entreprises individuelles ou collectives dans le secteur marchand des biens et des services.

La cotisation, c'est une conquête sociale du salariat pour en finir avec l'exploitation marchande du travail. Son potentiel est révolutionnaire car, il nous permet d'envisager un au-delà du capitalisme où les travailleurs contrôleraient la production de richesse et se dispenseraient d'actionnaires. L’historien Michel Etiévent qualifie, d’ailleurs, la Sécurité sociale d’« îlot de socialisme » au sein d’une société capitaliste. C'est pourquoi nous devons reprendre le chemin de l'extension de la cotisation sociale et franchir une nouvelle étape avec le PNSI.